Après 2 années passées en métropole, Ludo et moi avons décidé de repartir vers des contrées lointaines. Ce n’est pas n’importe quel voyage car c’est celui que nous avions prévu en 2020 mais qui a été annulé à cause de la Covid-19. Pour celles et ceux qui ont suivi nos aventures à la Réunion en 2019-2020, nous sommes restés confinés 55 jours à la Rivière St Louis. Nous avions utilisé ce temps pour organiser un voyage à Madagascar, Mayotte, l’Ile Maurice / Rodrigues et enfin les Seychelles. Après le déconfinement, nous avions vraiment pensé pouvoir faire ce superbe voyage. Malheureusement, la pandémie était à son plus haut niveau, les pays se sont refermés les uns après les autres nous obligeant à rentrer chez nous prématurément.
Enfin, tout ça est derrière nous. Et même si la Covid est encore présente, nous voilà repartis. Première étape : l’Ile Maurice
Nous sommes partis le 19/10/22 à 21h30 de l’aéroport de Barcelone. Le port du masque n’était pas obligatoire mais on a préféré le porter quand même ! Ça aurait été bête d’attraper la grippe !
Une correspondance à Dubaï et nous voilà arrivés le lendemain à l’aéroport international de l’Ile Maurice, l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam à 16h40.
Comme nous étions assis quasiment aux derniers sièges dans l’avion, nous avons mis très longtemps à sortir. Nous fûmes donc quasiment les derniers à passer les contrôles d’entrée sur le territoire mauricien et quasiment les derniers à récupérer nos deux sacs qui tournaient sur les tourniquets. Une petite frayeur toutefois en ne voyant pas le sac de Ludo sur le tourniquet. En effet, quelqu’un l’avait mis par terre… Et on l’a cherché longtemps !!! Bref, ce fut tellement long que nous n’avons pu récupérer notre véhicule de location qu’à la nuit tombante ! En plus il s’est mis à pleuvoir des trombes d’eau ! Bienvenus à l’Ile Maurice !
On s’est fait un peu peur en nous rendant à notre logement à Mahébourg (qui était seulement à 6km de l’aéroport) car Ludo a dû conduire une voiture automatique, à gauche sur la route et à droite dans la voiture (et ce pour la première fois), en plus de nuit et sous la pluie ! C’était pas facile mais il s’en est bien sorti. On ne peut pas dire que c’était les meilleures conditions pour appréhender une première expérience de conduite à gauche !
Quelques infos sur l’Ile Maurice :
Morne Brabant (Image Internet)
Maurice, Mauritius en anglais, est un État insulaire de l'océan Indien à 868 kilomètres à l'est de Madagascar et 172 kilomètres à l'est-nord-est de La Réunion. Le pays inclut l'île principale de l'île Maurice, mais aussi l'île Rodrigues à 560 kilomètres à l'est de l'île principale. Les îles plus lointaines d'Agaléga et de Saint-Brandon font partie du territoire national. Les îles Maurice et Rodrigues font partie de l'archipel des Mascareignes, avec l'île de La Réunion. La superficie totale du pays est de 2 040 km2. L'île principale mesure seulement 65km de long et 45 km de large. La capitale et plus grande ville est Port-Louis.
Carte de l'Ile Maurice (carte du routard)
Un peu d’histoire …
Ancienne colonie néerlandaise (1638-1710) et française (1715-1810), Maurice est devenue une possession coloniale britannique en 1810 et cela jusqu'en 1968, année de son indépendance. La colonie britannique de Maurice incluait jadis les territoires actuels de l'île Maurice, de Rodrigues, les îles lointaines d'Agaléga, Saint-Brandon, l'archipel des Chagos et les Seychelles.
Les territoires mauriciens se réduisirent progressivement avec la création d'une colonie spécifique des Seychelles en 1903. Aujourd'hui, la souveraineté sur l'archipel des Chagos est disputée entre Maurice et le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni amputa en effet l'archipel du territoire mauricien en 1965, trois ans avant son indépendance (ce qui est une violation du droit international). Il dépeupla graduellement l'archipel de sa population indigène et loua sa plus grande île, Diego Garcia, aux États-Unis, qui en firent une base militaire. L'accès à l'archipel est interdit aux touristes, aux médias et à ses anciens habitants. Maurice revendique aussi, à la France, sa souveraineté sur la petite île Tromelin.
Une population diversifiée…
La population de Maurice est multiethnique, multiconfessionnelle, multiculturelle et plurilingue. Maurice est très bien notée en matière de libertés et de démocratie.
Maurice est le seul d'Afrique où l'hindouisme est la religion principale. Le gouvernement utilise l'anglais comme principale langue et le français comme seconde langue. Le créole mauricien est parlé par la majorité de la population, mais n'est pas reconnu officiellement par la Constitution.
Avec les autres îles des Mascareignes (Rodrigues et La réunion), Maurice est connue pour sa faune et sa flore, avec plusieurs espèces endémiques du pays. L'île est particulièrement réputée pour le dodo, qui avec d'autres espèces endémiques, s'est éteint peu après l'arrivée des premiers êtres humains. (Source Wikipédia)
Nous avons commencé notre visite de l’île en nous rendant sur l’île aux Aigrettes dès le lendemain.
Le 21/10/22 : Visite de l’île aux Aigrettes
Quelques infos sur l’île :
L'île aux Aigrettes est l'île la plus grande de la baie de Grand Port, située à l'est de l'Ile Maurice à un kilomètre de la côte de Mahébourg.
Ile aux Aigrettes (depuis l'embarcadère Jérôme)
C’est un site de conservation d’importance internationale qui a été déclarée “Réserve Naturelle” en 1965. Son nom : «île aux Aigrettes» provient d’une colonie d’Aigrettes, qui habitaient l’île pendant les années 1600.
Certaines plantes présentes sur l’île aux Aigrettes ne poussent nulle part ailleurs dans le monde et elles constituent le dernier vestige d’une forêt côtière qui jadis entourait une grande partie de l’île Maurice. Dix-huit espèces de plantes mauriciennes poussant sur l’île sont classifiées comme plantes en voie de disparition ou comme étant très rares.
Durant la seconde guerre mondiale, l’île aux Aigrettes était utilisée comme base militaire par les britanniques et à ce moment-là, une grande partie de la forêt indigène a été détruite. On peut encore y voir des canons et les ruines d’une vingtaine de bâtiments.
En 1985, La Mauritian Wildlife Appeal Fund (MWAF) a effectué un rétablissement de l’habitat et un projet de gestion sur l’île aux Aigrettes afin de restaurer la végétation et la faune de l’île à son état originel. Certaines archives datant du temps des premiers colons montrent que les palmiers formaient une grande majorité des forêts côtières. La diversité des plantes vues aujourd’hui sur l’île se rapproche de celle d’il y a 400 ans.
Grâce à un programme de plantation, près de 60 espèces de plantes indigènes poussent aujourd’hui sur l’île.
Plusieurs d’entre elles sont endémiques et sont les plus menacées comme le Bois d’Ebène, le Bois de Boeuf et le Bois de Chandelle.
MWAF continue la restauration de l’île tout en proposant au public de la visiter (moyennant 22€/personne tout de même !) et de profiter de cet endroit unique de la nature originelle de l’île Maurice.
Sur l’île nous avons pu voir des tortures géantes d’Aldabra qui évoluent en toute liberté. Il y a une vingtaines de tortues Aldabra adultes.
Tortue femelle sur un site de ponte
Un mâle à gauche et une femelle à droite
Les femelles pondent jusqu’à 25 œufs par ponte.
Nous avons également pu observer des oiseaux mauriciens extrêmement rares comme
le pigeon rose...
… le cardinal et l’oiseau à lunettes qui étaient en danger jusqu’à tout récemment.
L’île est aussi le refuge de plusieurs espèces de reptiles uniques à l’Ile Maurice, notamment le gecko diurne orné , le Gecko Guenther et le Scinque de Telfair...
L'oiseau à lunettes (image internet)
L’île est aussi le refuge de plusieurs espèces de reptiles uniques à l’île Maurice, notamment le gecko diurne orné , le Gecko Guenther et le Scinque de Telfair...
… et la chauve-souris de Maurice.
Le Dodo
Le dodo n’existait qu’à l'Ile Maurice.
À sa découverte, l'île Maurice était le foyer d'une espèce d'oiseau jusque-là inconnue, vraisemblablement un descendant d'un type de pigeon qui s'y était installé plus de 4 millions d'années auparavant. Des marins néerlandais furent les premiers à en rapporter l'existence, en 1598, et les Portugais le nommèrent le dodo. Une grande diversité d'espèces d'oiseaux vivait dans les forêts denses, et il n'y avait pas de mammifères sur l'île.
Le dodo se nourrissait de fruits tombés des arbres, et l'on pense qu'il avait perdu la faculté de voler en raison de l’abondance de nourriture et de l’absence relative de prédateurs. Après que les Portugais ont pour la première fois foulé le sol mauricien, en 1505, l'endroit devint rapidement une escale pour les navires sur la route des épices. Le dodo pouvant mesurer 1 m et peser jusqu'à 17,5 kg, il devint une source appréciable de viande fraîche pour les marins.
Plus tard, les Néerlandais utilisèrent l'île comme colonie pénitentiaire et y introduisirent des animaux domestiques. Des rats provenant de navires débarquèrent aussi sur l'île. Les nids des dodos se trouvant au sol, les rats, les porcs et les singes mangeaient leurs œufs.
À peine 100 ans après l'arrivée des premiers humains, les dodos, jadis abondants sur l'île, avaient été décimés, le dernier ayant été tué en 1681. L’extinction du dodo a pour la première fois montré que l’être humain pouvait causer l’extinction d'une espèce. Aujourd'hui l'oiseau disparu est l’emblème du pays et fait figure de support des armoiries de Maurice.
La visite dura 1h30 et fut des plus intéressantes. Ensuite on nous ramena en bateau
à l’embarcadère Jérôme sur l’île principale.
L’après-midi nous sommes aller voir le souffleur sur la côte. Malheureusement, il ne soufflait pas car c’était marée basse. Nous avons poursuivi notre promenade sur un chemin recouvert d’aiguilles de filaos.
On se serait cru à la Réunion, du coté de la rivière Langevin à la Marine Vincendon exactement. La côte était découpée de la même manière avec d’anciennes avancées de roches volcaniques où l’océan se fracasse dessus.
A défaut de voir le souffleur, nous avons pu admirer le pont naturel qui est très impressionnant ! Il ne faut pas rater la marche !
Ensuite nous avons cherché à faire du snorkeling à Blue Bay mais sans succès car les plages sont privatisées désormais par des hôtels et des particuliers. Nous avons réussi à passer à pieds par un accès privé mais ouvert en journée. Nous nous sommes précipités !
Finalement pas de masque et tuba car il n’y a rien à voir ici en fonds marins à part du sable. Ce fut juste une petite baignade bien agréable en fin de journée. Notre toute première baignage à Maurice !